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Le journal de TF1 dans son édition de 20 heures du 11 janvier, a présenté un programme de l'IFREMER relatif à la génération de bio-diesel à partir d'algues. Il est dommage que cette annonce ait été gâchée par un contenu très superficiel. Les aspects théoriques et pratiques de cette technologie sont parfaitement maîtrisés depuis les années 80 où le NREL (National Renewable Energies Laboratory) a expérimenté une production industrielle sur le site de Salton Sea (californie du sud). L'IFREMER serait il en train de ré-inventer la roue ? En mettant en avant le rendement 30 fois supérieur à la biomasse terrestre, le commentateur a bien cerné l'intérêt de cette option énergétique. Cependant, en évoquant le prix au baril "d'huile d'algues" de USD 90, le journaliste laisse une impression négative totalement injustifiée. Le reportage aurait mérité 30 secondes de plus afin d'expliquer ce qui se cache derrière ce prix de quatre-vingt dix dollars. Tout d'abord, ramené au litre, nous parlons d'un prix de 0.56 USD ou encore EUROS 0.45 au litre d'huile. Si l'on considère l'utilisation de ce carburant de manière pure, on raisonnera donc sur un montant de 0.54 Euros / Litre, TVA incluse. (La TIPP ne s'applique désormais pas aux biocarburants). En admettant l'idée que les coûts de distribution multiplient par 2 ce prix, on obtiendrait donc un bio-carburant à 1 euro le litre : Ce qui demeure bon marché ou cours actuel ! Je me souviens d'une étude de l'institut PricewaterHouseCooper, expliquant que la génération d'une Tonne Equivalent Pétrole (Tep) de bio carburant générait 10,3 Emplois, là où le pétrole n'en générait que 0,3. On peut donc sérieusement déduire que chaque Tep de bio-carburant à partir d'algues génèrerait 10 Emplois. Au regard des 20 Millions de Tep consommés par an en France, il est regrettable que ce reportage n'ait pas évoqué l'intérêt économique et social de cette option énergétique. Derrière ces "USD 90 le Baril" se cachent non seulement une fantastique opportunité de produire du carburant de manière locale, mais aussi un conséquent réservoir d'emplois ! Enfin, à une heure où l'on nous parle de conflits sanglants, de frictions géopolitiques majoritairement liés à la production de pétrole, il me semble que cette technologie, ouverte à tous, pourrait efficacement participer à la paix entre les peuples. Souhaitons que l''IFREMER lance de toute urgence un partenariat "atlantiste" avec le NREL afin que nous puissions rapidement industrialiser ce mode de production. Espérons que les futures instances gouvernementales mettrons à la disposition de l'IFREMER tous les moyens financiers et techniques nécessaires à ce projet. Pour aller plus loin : www.nrel.gov
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A la lecture du manifeste de Nicolas Hulot, je note une nouvelle attaque en règle contre les dérives de l'automobile. Les arguments évoqués sont tous recevables. On retiendra que nous polluons trop et que les constructeurs ne font qu'aggraver la situation en proposant des machines aussi attirantes que peu écologiques. L'écrivain s'insurge contre cette débauche de puissance, de luxe et de vitesse. Des mesures sont préconisée afin que nous revenions à des modes de fonctionnement moins énergivores. Fini le bon temps ! La vitesse et le style doivent être banis de notre société moderne. Et bien entendu, de multiples projets de taxes, d'interdictions et de bridages viennent émailler ce programme révolutionnaire. On pourrait presque croire que ces alternatives sont proposées essentiellement par des personnes qui détestent l'automobile en tant que tel. Ces élites nous redessinent la voiture qu'au travers son aspect utilitaire sans aucune place pour le plaisir, la liberté, le bon temps. Force est de constater que la responsabilité des constructeurs automobiles est soigneuseument éludée. Peut être pour des questions de sponsoring ? Comment se fait il que ce manifeste écologique n'aborde pas la question des moteurs ? Pourquoi avoir soigneusement supprimé le fait avéré que, dans le meilleur des cas, seulement 30 à 40 % du carburant, bio ou non, est réellement utilisé pour se mouvoir ? Pourquoi avoir omis de signaler que des solutions telles que la quasiturbine, les cycles stirling, les moteurs pneumatiques peuvent dès à présent apporter des solutions durables et pertinentes ? Pourquoi ne pas dénoncer l'évidente collusion d'intérêts entre les constructeurs automobie, les majors pétrolières et un certain nombre d'orientations infrastructurelles ? En page 120 nous lisons que les biocarburants bouleverseraient l'agriculture française "en reconvertissant la majeure partie de la surface agricole pour pouvoir alimenter les réservoirs de nos trente millions de véhicules". Comment se fait il que la génération à partir d'algues soit un fait totalement ignoré de Mr Hulot ? Là encore, le bienveillant sponsoring des producteurs d'oléagineux et de betteraves se ferait-il sentir ? Au nom de visions partiales, de considérables opportunités de rédéploiements industriels et de création d'emplois sont sciemment étouffées. Je suis pour une société, où, comme préconisé par Mr Hulot, l'usage de l'automobile serait plus raisonné. Je suis pour le développement des transports en commun et une politique d'aménagement du territoire moins centrée autour du "tout route". En revanche, cessons de céder aux solutions faciles. Assez de taxes et d'austérité, ouvrons les yeux et nous verrons que les solutions ne manquent pas ! Malgré ses lacunes, il est bon que le "pacte écologique" ait été ratifié par l'UMP. Cependant, le prochain gouvernement devra aller au delà de concepts simplistes grâce à une politique de l'innovation volontaire et non pas véléitaire. Il est absolument nécessaire que nos futurs dirigeants fassent fi des idées reçues et des corporatismes. Dès son investiture, le gouvernement devra pousser au déploiement rapide d'une nouvelle génération d'industries prêtes à concrétiser cette expression si chère à l'UMP : LA RUPTURE !
Pour aller plus loin :
http://ifact.free.fr/AFPUQ/
http://www.mdi.lu
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Le 2 janvier 2007, Le ministère de l'Economie et des Finances lançait en grande pompe l'autorisation de commercialiser du bio carburant sur le territoire national. Malheureusement, l'examen plus poussé des décisions prises en la matière font étrangement état d'un délaissement quasi-total des huiles végétales pures. Avec un potentiel avéré supérieur à 40 tonnes brutes à l'hectare, de telles huiles représentent à l'évidence une sérieuse alternative aux carburants dits "diesels". Certaines études estiment que le génie génétique pourrait porter le rendement au delà des 100 Tonnes par hectare... Moins de 8 % du territoire national suffiraient largement à satisfaire à la demande de l'intégralité du parc automobile Français ! Il convient ici de rappeller que nous parlons d'une culture réalisée à partir d'algues, d'organismes marins, et non pas à partir de biomasse terrestre. Le 30 novembre 20006, dans un communiqué de presse fort complet, Dominique Bussereau et François Loos ont annoncé qu'à compter du 1er janvier 2007 les collectivités locales intéressées seraient autorisées à titre expérimental à utiliser des huiles végétales pures dans leurs véhicules (hors transport de passagers). Estimons nous encore heureux que les huiles végétales pures bénéficient d'une fiscalité identique à celle des bio-diesels. Pire, l'Etat actuel réclame la mise en place d'un "protocole" précisant notamment les obligations de suivi des véhicules et de contrôles réguliers des utilisateurs... Comme si les collectivitées locales n'exercaient pas d'ores et déjà de tels contrôles ? - Pourquoi ces huiles végétales pures seraient elles limitées aux seules collectivité locales ? - Pourquoi limiter l'usage d'un tel carburant aux véhicules non destinés au transport de passagers ? - Pourquoi une telle crainte face à un carburant éprouvé depuis plus d'un siècle ? On ne saurait que trop s'étonner de la soudaine préoccupation du gouvernement concernant la santé mécanique des moteurs diesels des collectivités locales françaises. Dominique Bussereau et François Loos se découvriraient-ils une âme de garagistes ? Souhaitons que l'UMP, au travers de l'action éminente de Nathalie Kosciusko-Morizet, mette un terme à cette situation absurde et rétrograde. Souhaitons que se développe enfin un secteur énergétique fort, permettant la création de dizaines de milliers d'emplois. Souhaitons que cessent ces manifestations de mauvais foi évidente au profit d'un pragmatisme industriel et visionnaire qui semble avoit déserté nos instances gouvernementales actuelles. Pour aller plus loin : http://www.unh.edu/p2/biodiesel/article_alge.html http://www.unh.edu/p2/biodiesel/pdf/algae_salton_sea.pdf http://www.elsbett.com/ http://www.oliomobile.org/ http://www.biofuelsystems.com/
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